Les auteurs et illustrateurs jeunesse sont les plus mal payés du monde littéraire, ce n'est un secret pour personne.
Ce n'est que le reflet du mépris et de l'indifférence témoignés envers la profession. J'en a déjà parlé.
Une pétition de soutien, lancée par la Charte, est en ligne:
En moins de 24 heures, elle a déjà recueilli plus de 2000 signatures. Mais il faut continuer le combat. Car c'en est un. Celui de la place de l'auteur et des livres dans la société.
Le problème est que, pour être viable, le métier doit produire, produire et encore produire (quel horrible mot !) Or, c'est un serpent qui se mord la queue car, plus la production est importante, moins les livres ont le temps de trouver leurs lecteurs. Un peu comme au cinéma où les sorties se multiplient et où il n'est pas rare de ne pas pouvoir aller voir un film si on ne l'a pas fait la première semaine.
Cette frénésie, cette course aux titres et aux nouveautés de la part des éditeurs me laisse perplexe.
L'écriture, la littérature, sont-elles compatibles avec notre époque et les valeurs qu'elle érige en dogmes : rendement, immédiateté et superficialité ? La question est complexe...